* Olivier Schmouker, Lesaffaires.com
Un contre-exemple : la vie de bureau. Photo : DR.
Le bonheur se propage «par vagues», comme une maladie contagieuse, pourvu que les vecteurs de transmission soient des amis ou des membre de sa famille. Mais ce phénomène ne se vérifie pas au bureau…
C’est du moins ce qu’ont découvert les professeurs Nicholas Christakis, de la Harvard Medical School, et James Fowler, de l'Université de Californie à San Diego, après avoir étudié 4 739 personnes entre 1983 et 2003. Leurs conclusions sont parues le 5 décembre dans le British Medical Journal.
Ainsi, leur étude montre que le bonheur est communicatif : les gens heureux ou malheureux se trouvent généralement en groupes formés par des critères de proximité sociale et géographique.
Par exemple, la probabilité qu’une personne soit heureuse augmente de 42% si un ami heureux vit à moins de 800 mètres d’elle. Mais si cet ami heureux vit à moins de 3,2 km, alors la probabilité tombe à 22%. Et plus on s’éloigne, plus la probabilité chute.
Autres exemples : si l’on partage sa vie avec un conjoint heureux, alors notre chance d’être nous-mêmes heureux augmente de 8% ; si un proche parent vit pas loin, la probabilité augmente de 14% ; et si un voisin immédiat est heureux, elle bondit de 34%.
Le hic ? Ce n’est pas parce qu’on est physiquement proche de quelqu’un d’heureux que l’on est soi-même heureux. Le meilleur exemple est la vie de bureau. «Les collègues de travail n'affectent pas le niveau de bonheur, ce qui laisse penser que le contexte social peut atténuer la propagation du sentiment de bonheur d’une personne à l’autre», estiment les deux professeurs dans leur étude.
En savoir plus :
(Consultez l'étude en cliquant ici.)
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